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Qu’est-ce que le mélanome ?

Pour mieux comprendre le mélanome...

Anatomie

La peau constitue une véritable barrière vis-à-vis des agressions extérieures : soleil, bactéries, virus, produits chimiques...

Cependant, son pouvoir de protection est limité, et à force d’être agressée par les ultraviolets avec le temps, les cellules de la peau peuvent subir des transformations qui aboutissent au développement d’un cancer de la peau, notamment d’un mélanome lorsque la transformation se fait au dépend d’un mélanocyte.

Les mélanocytes sont responsables de la production de mélanine (pigment qui donne la couleur à la peau) et qui, lors des expositions aux rayons ultraviolets, augmentent en nombre et en production de mélanine.

anatomie de la peau (d'après smart servier)
anatomie de la peau (d'après smart servier)

Epidémiologie

Les 90% les plus fréquents des cancers cutanés sont des carcinomes (carcinomes épidermoïdes et carcinomes baso-cellulaires) qui surviennent généralement après 50 ans sur les zones photo-exposées. Contrairement au mélanome, ces cancers se développent au dépends d’un autre type de cellules : les kératinocytes dont le rôle est de conférer une véritable fonction « barrière » à l’épiderme.

Les mélanomes représentent 10 % des cancers de la peau et 2 à 3% de l’ensemble de tous les cancers.

L’âge médian du mélanome est de 55 ans.

Il est la 7ème cause de cancer chez l’homme et la 13ème cause chez la femme. Il est un peu plus fréquent chez ces dernières, (53% chez la femme contre 47% chez l’homme).

Il reste un véritable problème de santé publique étant donné l’incidence en forte augmentation. C’est une des tumeurs qui a le taux de croissance d’incidence parmi les plus élevés en France puisque celle-ci double tous les 20 ans.

La mortalité quant à elle, augmente en moyenne chaque année de 0,1% chez l’homme alors qu’elle diminue de 1,8% chez la femme.

Facteurs de risque

On distingue les facteurs de risques environnementaux (expositions solaires, coups de soleil dans l’enfance, cabines UV), phénotypiques (phototype claire, syndrome des nævi atypiques), génétiques (mutations génétiques).

Le but est d’identifier les sujets à risques représentés principalement :

  • Antécédents familiaux de mélanome au premier degré
  • Antécédents personnel de cancer cutané
  • Peau claire, yeux bleus, cheveux clairs, éphélides…
  • Syndrome des nævi atypiques
  • Immunodépression
  • Antécédents d’expositions solaires intenses et répétées.

Il n’y a pas d’indication à un dépistage généralisé génétique car nos connaissances de l’hérédité multigénique sont insuffisantes t. A l’inverse, dans certaines situations bien précises, une consultation d’oncogénétique peut vous être proposée pour rechercher des mutations au sein de gènes pouvant jouer un rôle dans le développement de mélanomes.

Attention : La présence d’un ou plusieurs facteurs de risque n’entraine pas systématiquement l’apparition d’un cancer. Inversement, un cancer peut se développer sans qu’aucun des facteurs de risque connus ne soit présent.

Type de mélanome

Il existe 4 principaux types de mélanomes :

  • Mélanome superficiel extensif
    • 60 à 70 % des cas,
    • Lié aux coups de soleil dans l’enfance.
    • C’est une tache irrégulière brune ou noire évolutive lentement.
    • Il peut se développer n’importe où, surtout sur les zones exposées.
  • Mélanome de Dubreuilh (lentigo malin)
    • 5 à 10 % des cas,
    • Personnes âgées de plus de 50 ans.
    • Lié aux expositions répétées au soleil.
    • C’est une tache brune qui augmente de taille très lentement.
    • Il se développe sur les zones exposées au soleil.
  • Mélanome nodulaire
    • Moins de 5% des cas.
    • C’est le type dont la croissance est la plus rapide (extension rapide verticale).
    • C’est une lésion habituellement surélevée de couleur foncée ou normale.
    • Il peut atteindre toutes les parties de la peau, y compris celles non exposées au soleil.
  • Mélanome acral lentigineux
    • 2 à 10% des cas.
    • Personne avec une peau pigmentée
    • C’est une lésion brune plane puis parfois surélevée.
    • Parfois, il est de couleur « peau », il est alors difficile à diagnostiquer.
    • Il se développe sur la paume des mains, la plante des pieds ou sous les ongles.
    • Il n’est pas lié à une surexposition aux ultraviolets