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Diagnostic des tumeurs cérébrales

Les éléments clés du diagnostic

Symptômes

Trois types de symptômes sont possibles :

  • Des maux de tête (céphalées), liés à une augmentation de la pression à l’intérieur du crâne appelée hypertension intracrânienne (abrégé en HIC ou HTIC). Ils apparaissent plutôt le matin au réveil et s’accompagnent souvent de nausées, voire de vomissements.

La plupart des maux de tête ne sont pas un signe de tumeur du cerveau. C’est leur caractère inhabituel, leur durée, leur persistance ou leur résistance aux traitements habituels, ainsi que leur association à des vomissements, qui doivent alerter et faire consulter un médecin.

  • Des crises d’épilepsie, liées à un dérèglement de l’activité des neurones.

Lorsque la tumeur se développe à la surface du cerveau, elle peut perturber l’activité des neurones et déclencher des crises d’épilepsie.

Les crises d’épilepsie sont comparables à des décharges électriques ou à des courts-circuits entre les neurones. Elles sont imprévisibles et généralement brèves (1 à 2 minutes). Mais elles peuvent être impressionnantes pour les proches.

  • Des troubles fonctionnels, directement liés à la localisation de la tumeur et aux fonctions gérées dans cette zone du cerveau.

Ce peut être des troubles de la vision, des modifications de la personnalité, des difficultés à coordonner ses mouvements ou à trouver ses mots…

Les symptômes provoqués par une tumeur du cerveau sont très variables et n’apparaissent pas systématiquement. Ils dépendent du volume de la tumeur, de la vitesse à laquelle elle se développe et surtout de son emplacement.

Ces symptômes ne sont pas spécifiques des tumeurs cérébrales. Ils peuvent avoir d’autres causes. C’est leur caractère persistant ou inhabituel qui doit amener à consulter son médecin.

Diagnostic

Le diagnostic d’une tumeur du cerveau se fait en plusieurs étapes :

  • Un examen clinique et neurologique complet soit par le médecin traitant, soit par un médecin spécialiste du cerveau.
  • Un examen anatomo-pathologique : 
    • Une ponction lombaire peut être réalisée pour préciser le diagnostic; Elle consiste à introduire une fine aiguille dans le bas de la colonne vertébrale pour prélever un échantillon du liquide céphalorachidien. L’échantillon est ensuite analysé afin d’y rechercher d’éventuelles cellules tumorales.​​​​​​
    • Une biopsie qui permet de confirmer le diagnostic avec certitude. Il s’agit de prélever un échantillon de tissu de la tumeur. Elle peut être réalisée selon deux techniques : par stéréotaxie ou par craniotomie ou « à ciel ouvert » (cf. traitement)

Elle est réalisée en salle d’opération, sous anesthésie locale ou générale.

Le neurochirurgien pratique une incision dans le cuir chevelu, puis fait un trou de quelques millimètres à 2 centimètres de diamètre (trou de trépan) dans l’os du crâne. Une aiguille fine est introduite jusqu’à la tumeur.

Plusieurs échantillons sont aspirés puis envoyés au laboratoire d'anatomopathologie pour être analysés.

Le neurochirurgien recoud ou referme avec des agrafes. La cicatrice est protégée par un pansement.

Une biopsie nécessite une hospitalisation de 2 à 5 jours.

  • Des examens d’imagerie
    • IRM cérébrale
    • Scanner cérébral
IRM
IRM

Pour le diagnostic d’une tumeur du cerveau, une IRM est indispensable. Pour des raisons pratiques, l’IRM est souvent précédée d’un scanner, pour lequel il est plus facile d’obtenir un rendez-vous rapidement.

 

Une IRM (imagerie par résonance magnétique)

  • C’est quoi ?

C’est un examen, non douloureux, réalisée grâce à un appareil en forme de cylindre, composé d’un aimant très puissant (d’où le terme de magnétique).

  • Pourquoi le faire ?  

L’objectif est de permettre une analyse précise d’une région. Toutefois, cela ne donnera aucune indication la nature cancéreuse ou non des possibles anomalies retrouvées.

  • Déroulement ? :

Les ondes radio produites permettent d’obtenir des images «en coupe».

Les images sont ensuite assemblées par ordinateur pour obtenir une reproduction très précise de l’organe d’intérêt

Pendant l’examen, un produit de contraste peut être injecté dans une veine du bras. Il permet de mettre en évidence certains aspects et facilite l’interprétation des images.

L’IRM n’est pas douloureuse, mais le bruit peut être impressionnant.

Si vous êtes gêné par ce bruit, il vous sera proposé des bouchons de protection auditive ou un casque.

Psychologiquement, c’est un examen parfois désagréable en raison de la sensation d’enfermement dans un caisson, mais ce ressenti est surmontable.

Une IRM n’utilise pas de rayons X.

  • Durée ? 20-40 minutes

 

Un scanner ou tomodensitométrie (TDM)

  • C’est quoi ?

C’est un examen, non douloureux, qui permet d’obtenir des images en coupes fines de votre corps, grâce à un appareil qui projette des rayons X.

  • Pourquoi le faire ?  

L’objectif est de permettre une analyse précise d’une région. Toutefois, cela ne donnera aucune indication la nature cancéreuse ou non des possibles anomalies retrouvées.

  • Déroulement ? :

L’appareil est constitué d’un lit d’examen et d’un gros anneau.

Un faisceau de rayons X dirigé sur le corps permet d’obtenir plusieurs centaines de radiographies.

Les radiographies sont transmises à un ordinateur, qui reconstitue des images du corps dans les trois dimensions.

Généralement, un produit de contraste à base d’iode est injecté avant ou pendant l’examen. Ce produit met en évidence certains aspects du corps, notamment les vaisseaux sanguins et facilite l’interprétation des images.

  • Durée ? : environ 15 minutes