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Qu'est ce que le cancer du cerveau ?

Pour mieux comprendre le cancer du cerveau...

Anatomie du cerveau

Le cerveau est entouré par les méninges et la boîte crânienne qui constituent une barrière de protection. Le cervelet, situé sous le cerveau, joue un rôle dans l’équilibre et la coordination des mouvements. Le tronc cérébral relie le cervelet à la moelle épinière. 

Structure du cerveau (d'après smart, servier)
Structure du cerveau (d'après smart, servier)

Le cerveau est le centre de commande de tout le corps ; il est le siège des actions, des sensations et des pensées.

Le cerveau est organisé en quatre zones, le lobe frontal, le lobe pariétal, le lobe temporal et le lobe occipital qui agissent en interaction, mais gèrent chacune des fonctions particulières.

Deux types de cellules assurent le fonctionnement du cerveau : les neurones et les cellules gliales. Les neurones reçoivent, traitent et transmettent les informations. Les cellules gliales sont chargées de nourrir et d’assister les neurones.

Les cellules gliales sont dix fois plus nombreuses que les neurones et représentent 90 % de la composition du cerveau. Il en existe différents types : les astrocytes, les oligodendrocytes, les épendymocytes et les cellules microgliales.

Lobes du cerveau (d'après smart, servier)
Lobes du cerveau (d'après smart, servier)

Types de cancer du cerveau

Les tumeurs du cerveau « primitives » ou « primaires » ne doivent pas être confondues avec les métastases au cerveau.

  • Les tumeurs du cerveau qui naissent directement à l’intérieur du cerveau sont les tumeurs primitives. On distingue les tumeurs bénignes (deux tiers des cas de tumeurs primitives), composées de cellules non cancéreuses et les tumeurs malignes, constituées de cellules cancéreuses.
  • Les métastases au cerveau sont des tumeurs dites « secondaires », qui se développent à partir d’un cancer situé dans une autre partie du corps (sein, poumons, …). Elles naissent lorsque des cellules du cancer initial parviennent à migrer, via la circulation sanguine, vers le tissu cérébral. Le traitement des métastases dépend alors du cancer d’origine.

Les cancers du cerveau secondaires ne sont pas abordés ici (pour en savoir plus, consultez les fiches se rapportant au cancer initial, ex : cancer du sein…).

Il existe plus de 200 tumeurs primitives du cerveau. Chacune porte un nom spécifique selon le type de cellule atteint, sa localisation et son degré d’agressivité.

Les principales tumeurs cérébrales primitives sont :

  • Les gliomes.

Ces tumeurs représentent environ un tiers des cas.

Les gliomes constitués à partir des astrocytes sont appelés astrocytomes et ceux constitués d’oligodendrocytes sont les oligodendrogliomes.

On les classe aussi selon leur degré de sévérité :

  • Les gliomes de grade I sont bénins, majoritairement diagnostiqués chez les enfants.
  • Les gliomes de grade II sont des tumeurs de croissance lente qui évoluent généralement vers une forme maligne ; ils peuvent s’apparenter à une maladie précancéreuse.
  • Les gliomes de grade III (ou gliomes anaplasiques)
  • Les gliomes de grade IV (ou glioblastomes) sont des tumeurs malignes dont le pronostic est réservé.

 

  • Les méningiomes (30 % des tumeurs cérébrales primitives) se développent à partir de cellules des méninges, en superficie du cerveau. Dans l’immense majorité des cas, il s’agit de tumeurs bénignes. Elles sont plus fréquentes chez les femmes.
  • Les médulloblastomes sont des tumeurs malignes qui se développent dans le cervelet.
  • Les neurinomes (ou schwannomes) sont des tumeurs bénignes (8 % des cas de tumeurs primitives de l’encéphale). Ils se développent à partir des cellules (appelées cellules de Schwann) qui forment une gaine autour des nerfs. Ils affectent le plus souvent les nerfs de l’audition (on parle alors de neurinome de l’acoustique).
  • Les lymphomes primitifs du système nerveux central sont des tumeurs infiltrantes qui naissent dans le cerveau à partir de cellules sanguines, les lymphocytes qui ont un rôle dans l’immunité.

Facteurs de risque

Il est très difficile de savoir pourquoi une tumeur cérébrale se développe.

De nombreuses études scientifiques ont été menées ou sont en cours, pour tenter de déterminer les facteurs qui favorisent l’apparition d’une tumeur au niveau du cerveau

Les facteurs de risque non modifiables

La grande majorité des tumeurs du cerveau n’ont aucun lien héréditaire. Ce n’est pas parce qu’une personne a une tumeur du cerveau que les autres membres de sa famille ont un risque accru de développer le même type de tumeur.

Un risque héréditaire existe néanmoins pour deux types de tumeurs du cerveau : le neurinome et le neurofibrome. Ces tumeurs représentent moins de 5 % de l’ensemble des tumeurs du cerveau.

Facteurs de risque modifiables

  • L’influence de substances chimiques, comme les pesticides, ou celles intervenant dans la fabrication de caoutchouc synthétique et de certains médicaments, la production de polyvinyle, de pétrole brut et de produits dérivés du pétrole, l’industrie nucléaire et l’armement.
  • Les conséquences de l’exposition à des champs électromagnétiques, comme les téléphones portables, les lignes à haute tension ou certains appareils électroménagers.

Les études n’ont pas définitivement tranché, mais elles vont dans le sens d’un risque possible, en particulier chez l’enfant et l’adolescent.

Par précaution, il est donc conseillé de limiter l’utilisation du téléphone portable et de ne pas le garder sur soi. Pendant les communications, l’utilisation d’oreillettes est recommandée.