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Diagnostic cancer de l’ovaire

Les éléments clés du diagnostic

SYMPTOMES

Différents symptômes, plus ou moins fréquents, peuvent être liés au cancer de l’ovaire.

  • Des troubles digestifs avec des douleurs abdominales, une sensation de gonflement, une augmentation du volume de l’abdomen, une constipation …
  • Des troubles gynécologiques, comme une perturbation des règles, des saignements ou des pertes vaginales anormales, des tensions dans les seins.
  • Des perturbations locales liées à la masse tumorale : envie fréquente d’uriner, des douleurs pelviennes.

Ces symptômes ne sont pas spécifiques d’un cancer de l’ovaire et peuvent avoir d’autres causes. Il est important de les signaler à votre médecin afin qu’il en détermine l’origine.

DIAGNOSTIC

  • Un examen clinique général et gynécologique
  • Une échographie pelvienne (la sonde est introduite dans le vagin). Elle permet de visualiser un ou plusieurs kyste(s) dans le ou les ovaire(s) et d’en préciser la nature. Le kyste est le nom donné aux lésions anormales de l’ovaire ; il peut être de nature cancéreuse ou non. Plus de 65 % des kystes détectés à l’échographie sont bénins.
  • Un examen anatomopathologique, qui consiste à analyser un échantillon de tumeur grâce à des biopsies par coelioscopie sous anesthésie générale. Le chirurgien incise la paroi abdominale sur quelques millimètres par lesquels il introduit les instruments de guidage et de prélèvement jusqu’à la lésion à analyser. Il utilise alors un fin bistouri pour prélever un échantillon.

C’est l’examen anatomopathologique de ces prélèvements qui permet de confirmer le diagnostic de cancer de l’ovaire  

  • Le bilan biologique repose essentiellement sur le dosage du marqueur tumoral CA 125. Ce marqueur est produit en petite quantité par certaines cellules de l’organisme mais parfois en plus forte proportion par les cellules tumorales. Attention, un taux de CA 125 important ne permet pas de conclure de façon certaine à un cancer. Un autre marqueur comme le CA 19-9, est également dosé dans le sang.

ÉTENDUE DE LA MALADIE

Des examens d’imagerie sont réalisés pour déterminer jusqu'où la tumeur a infiltré la paroi du corps de l'utérus, c’est-à-dire aux organes voisins (extension locale) ou à d’autres parties du corps plus éloignées (métastases).

Les examens suivants peuvent être réalisés

  • IRM du pelvis
  • tomographie par émission de positons (TEP)
  • scanner

Pour déterminer le stade du cancer de l’ovaire, les médecins prennent en compte :

  • la localisation précise de la tumeur et son étendue
  • l’atteinte ou non des organes voisins, du péritoine et des ganglions lymphatiques du bassin (métastases régionales) et la taille de ces métastases;
  • la présence ou non de métastases dans d’autres parties du corps (métastases à distance).

Les objectifs du bilan

  • Affirmer le diagnostic de cancer et en préciser le type le cas échéant
  • Déterminer l’étendue du cancer
  • Recueillir les facteurs prédictifs connus de réponse aux traitements
  • Identifier les contre-indications éventuelles aux traitements

Si le délai entre la découverte de « quelque chose d’anormal » et le début d’un traitement peut parfois sembler long, l’ensemble des examens permet de définir la proposition de traitement la mieux adaptée.

En fonction de ces différents critères, le cancer est classé dans l’un des 4 stades définis par la Fédération Internationale de Gynécologie Obstétrique (FIGO). Ces stades sont numérotés de I à IV.

L’IRM (imagerie par résonance magnétique)

C’est quoi ?

C’est un examen, non douloureux, réalisée grâce à un appareil en forme de cylindre, composé d’un aimant très puissant (d’où le terme de magnétique).

Pourquoi le faire ?  

L’objectif est de permettre une analyse précise d’une région. Toutefois, cela ne donnera aucune indication la nature cancéreuse ou non des possibles anomalies retrouvées.

Déroulement ? :

Les ondes radio produites permettent d’obtenir des images «en coupe».

Les images sont ensuite assemblées par ordinateur pour obtenir une reproduction très précise de l’organe d’intérêt

Pendant l’examen, un produit de contraste peut être injecté dans une veine du bras. Il permet de mettre en évidence certains aspects et facilite l’interprétation des images.

L’IRM n’est pas douloureuse, mais le bruit peut être impressionnant.

Si vous êtes gêné par ce bruit, il vous sera proposé des bouchons de protection auditive ou un casque.

Psychologiquement, c’est un examen parfois désagréable en raison de la sensation d’enfermement dans un caisson, mais ce ressenti est surmontable.

Une IRM n’utilise pas de rayons X.

Durée ? 20-40 minutes

Un Scanner

C’est quoi ?

C’est un examen, non douloureux, qui permet d’obtenir des images en coupes fines de votre corps, grâce à un appareil qui projette des rayons X.

Pourquoi le faire ?  

L’objectif est de permettre une analyse précise d’une région. Toutefois, cela ne donnera aucune indication la nature cancéreuse ou non des possibles anomalies retrouvées.

Déroulement ? :

L’appareil est constitué d’un lit d’examen et d’un gros anneau.

Un faisceau de rayons X dirigé sur le corps permet d’obtenir plusieurs centaines de radiographies.

Les radiographies sont transmises à un ordinateur, qui reconstitue des images du corps dans les trois dimensions.

Généralement, un produit de contraste à base d’iode est injecté avant ou pendant l’examen. Ce produit met en évidence certains aspects du corps, notamment les vaisseaux sanguins et facilite l’interprétation des images.

Durée ? : environ 15 minutes

La Tomographie par Emission de Positons (TEP ou PET scan, abréviation de l'anglais Positron Emission Tomography).

La tomographie par émission de positons ou TEP en abrégé est parfois connue sous le nom de PET scan, abréviation de l'anglais Positron Emission Tomography. Le terme utilisé en France est TEP.
C’est quoi ?

C’est un examen d'imagerie médicale fonctionnelle qui permet de mesurer en trois dimensions l'activité métabolique des tissus.

Pourquoi le faire ?  

L’objectif est de permettre une analyse précise d’une région. Le TEP peut détecter des cellules inflammatoires qu’elles soient d’origine tumorale, infectieuse ou de tout autre pathologie qui fait appel au processus de l’inflammation (telles que certaines pathologies non cancéreuse..). Enfin, certains organes concentrent  le traceur de manière physiologique c’est le cas du cerveau qui est un puissant consommateur de glucose et les voies urinaires qui permettent l’élimination du produit

Déroulement ?

Le TEP est couplée à un scanner et permet de ce fait une meilleure étude morphologique et une  localisation anatomique plus précise.

Pour faire cette observation, un infirmier va vous injecter un traceur faiblement radioactif, type 18F-FDG.

Ce traceur est semblable au glucose qui est habituellement capable de se fixer au niveau certains tissus et ce traceur va émettre, de façon temporaire, des rayonnements qui seront détectés et analysés par un tomographe à émission de positrons.

Pour la réalisation de l'examen, vous devez rester à jeun 6 heures avant l'examen.

Il est toutefois permis de boire de l'eau ou du café noir (sans lait ni sucre) et de prendre vos médicaments habituels.

Durée ? : L’examen de TEP-scanner est relativement long. Il faut prévoir environ 2 heures