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Diagnostic du cancer de l’endomètre

Les éléments clés du diagnostic

Symptômes

Différents symptômes qui sont plus ou moins fréquents peuvent être liés au cancer de l’endomètre :

  • Des saignements vaginaux chez les femmes ménopausées
  • Des saignements en dehors des périodes de règles chez les femmes non ménopausées ; (= métrorragies)
  • Des saignements plus importants qu’à l’habitude pendant les règles (= ménorragies)
  • Des pertes blanches (= leucorrhées). Elles sont généralement associées à des pertes de sang qui leur donnent une coloration rosée
  • Des signes liés à une infection de l'endomètre, comme des douleurs de ventre et de la fièvre ou des infections urinaires à répétition (cystites).

Ces symptômes ne sont pas spécifiques d’un cancer de l’endomètre et peuvent avoir d’autres causes. Il est important de les signaler à votre médecin afin qu’il en détermine l’origine.

Diagnostic

  • Un examen clinique général et gynécologique
  • Une ECHOGRAPHIE ENDOVAGINALE (la sonde est introduite dans le vagin).
  • Un examen anatomopathologique, qui consiste à analyser un échantillon de tumeur grâce à des biopsies

C’est l’examen anatomopathologique de ces prélèvements qui permet de confirmer le diagnostic de cancer de l’endomètre

Des biopsies sont réalisées au niveau de l’endomètre

  • par hystéroscopie

(= petite caméra introduite dans l'utérus), généralement en ambulatoire. Pratiquée au cabinet du médecin, sans anesthésie, la biopsie de l'endomètre est réalisée grâce à l'insertion par le col de l'utérus d'un tube fin et souple. Celui-ci permet de prélever par succion un petit fragment du corps utérin.

  • par curetage

Le curetage biopsique est un examen le plus souvent pratiqué dans un service hospitalier, sous anesthésie. L'utérus est préalablement dilaté avec un gaz pour permettre l'insertion d'un petit instrument de prélèvement. Le curetage ne prend que quelques minutes.

Etendue de la maladie

Des examens d’imagerie sont réalisés pour déterminer jusqu'où la tumeur a infiltré la paroi du corps de l'utérus, c’est-à-dire aux organes voisins (extension locale) ou à d’autres parties du corps plus éloignées (métastases).

  • L’IRM du pelvis est l’examen d’imagerie de référence mais, dans certains cas, d’autres examens peuvent être proposés comme une tomographie par émission de positons (TEP), une cystoscopie ou une rectoscopie.

C’est quoi ?

C’est un examen, non douloureux, réalisée grâce à un appareil en forme de cylindre, composé d’un aimant très puissant (d’où le terme de magnétique).

Pourquoi le faire ?  

L’objectif est de permettre une analyse précise d’une région. Toutefois, cela ne donnera aucune indication la nature cancéreuse ou non des possibles anomalies retrouvées.

Déroulement ? :

Les ondes radio produites permettent d’obtenir des images «en coupe».

Les images sont ensuite assemblées par ordinateur pour obtenir une reproduction très précise de l’organe d’intérêt

Pendant l’examen, un produit de contraste peut être injecté dans une veine du bras. Il permet de mettre en évidence certains aspects et facilite l’interprétation des images.

L’IRM n’est pas douloureuse, mais le bruit peut être impressionnant.

Si vous êtes gêné par ce bruit, il vous sera proposé des bouchons de protection auditive ou un casque.

Psychologiquement, c’est un examen parfois désagréable en raison de la sensation d’enfermement dans un caisson, mais ce ressenti est surmontable.

Une IRM n’utilise pas de rayons X.

Durée ? 20-40 minutes

  • Un scanner ou tomodensitométrie (TDM)

C’est quoi ?

C’est un examen, non douloureux, qui permet d’obtenir des images en coupes fines de votre corps, grâce à un appareil qui projette des rayons X.

Pourquoi le faire ?  

L’objectif est de permettre une analyse précise d’une région. Toutefois, cela ne donnera aucune indication la nature cancéreuse ou non des possibles anomalies retrouvées.

Déroulement ? :

L’appareil est constitué d’un lit d’examen et d’un gros anneau.

Un faisceau de rayons X dirigé sur le corps permet d’obtenir plusieurs centaines de radiographies.

Les radiographies sont transmises à un ordinateur, qui reconstitue des images du corps dans les trois dimensions.

Généralement, un produit de contraste à base d’iode est injecté avant ou pendant l’examen. Ce produit met en évidence certains aspects du corps, notamment les vaisseaux sanguins et facilite l’interprétation des images.

Durée ? : environ 15 minutes

 

  • La tomographie par émission de positons ou TEP en abrégé est parfois connue sous le nom de PET scan, abréviation de l'anglais Positron Emission Tomography. Le terme utilisé en France est TEP.

C’est quoi ?

C’est un examen d'imagerie médicale fonctionnelle qui permet de mesurer en trois dimensions l'activité métabolique des tissus.

Pourquoi le faire ?  

L’objectif est de permettre une analyse précise d’une région. Le TEP peut détecter des cellules inflammatoires qu’elles soient d’origine tumorale, infectieuse ou de tout autre pathologie qui fait appel au processus de l’inflammation (telles que certaines pathologies non cancéreuse..). Enfin, certains organes concentrent  le traceur de manière physiologique c’est le cas du cerveau qui est un puissant consommateur de glucose et les voies urinaires qui permettent l’élimination du produit

Déroulement ?

Le TEP est couplée à un scanner et permet de ce fait une meilleure étude morphologique et une  localisation anatomique plus précise.

Pour faire cette observation, un infirmier va vous injecter un traceur faiblement radioactif, type 18F-FDG.

Ce traceur est semblable au glucose qui est habituellement capable de se fixer au niveau certains tissus et ce traceur va émettre, de façon temporaire, des rayonnements qui seront détectés et analysés par un tomographe à émission de positrons.

Pour la réalisation de l'examen, vous devez rester à jeun 6 heures avant l'examen.

Il est toutefois permis de boire de l'eau ou du café noir (sans lait ni sucre) et de prendre vos médicaments habituels.

Durée ? : L’examen de TEP-scanner est relativement long. Il faut prévoir environ 2 heures 

Le bilan a plusieurs objectifs :

  • Affirmer le diagnostic de cancer et en préciser le type le cas échéant
  • Déterminer l’étendue du cancer
  • Recueillir les facteurs prédictifs connus de réponse aux traitements
  • Identifier les contre-indications éventuelles aux traitements

Si le délai entre la découverte de « quelque chose d’anormal » et le début d’un traitement peut parfois sembler long, l’ensemble des examens permet de définir la proposition de traitement la mieux adaptée