Aller au contenu principal

Traitements du cancer de l'ovaire

Le traitement : les points clés

Une proposition de traitements est établie par des médecins d'au moins trois spécialités (chirurgien, oncologue médical, oncologue radiothérapeute, pathologiste...) dans le cadre d'une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) en s'appuyant sur des recommandations de bonne pratique.

La prise en charge thérapeutique d’un cancer de l’ovaire dépend de plusieurs éléments, notamment :

  • du type de cancer de l’ovaire
  • de son stade d’évolution
  • de votre état de santé, de l’âge, des antécédents personnels médicaux et chirurgicaux, des antécédents familiaux de la patiente. 
  • de votre avis et de vos préférences
  • des éventuelles contre-indications aux traitements

La proposition de traitements est ensuite expliquée au cours de la consultation d'annonce.

Après votre accord  les modalités du traitement sont décrites dans un programme personnalisé de soins (PPS). 

Il peut également vous être proposé de participer à un essai clinique innovant.

Chaque traitement a ses forces et ses limites, ses avantages et ses inconvénients, comme des effets secondaires désagréables ou handicapants, qui diffèrent d’un patient à l’autre.

CHIRURGIE

La chirurgie est principalement utilisée pour traiter les tumeurs limitées. Elle a pour but de supprimer la totalité de la tumeur et d’éliminer le risque de récidive. Pour cela, sont retirés l’utérus, les ovaires, les trompes et le réseau de ganglions lymphatiques situés à proximité de l’ovaire.

L’intervention doit être réalisée par un chirurgien expérimenté et qui exerce dans un établissement autorisé pour la pratique de la chirurgie des cancers gynécologiques (liste des établissements autorisés par région disponible sur www.e-cancer.fr).

 

Différentes voies d’accès à l’organe ou à la zone à opérer, sont utilisées pour opérer un cancer de l’ovaire : la laparotomie ou la coelioscopie. Le choix de la voie dépend des caractéristiques du cancer (taille et localisation de la tumeur) et des habitudes et de l’expérience de l’équipe chirurgicale.

  • La laparotomie consiste à ouvrir l’abdomen (chirurgie à ventre ouvert). Le chirurgien fait soit une incision verticale (souvent du dessous du nombril au pubis) soit une incision horizontale au-dessus du pubis. Cette technique permet au chirurgien de mieux observer et de palper la cavité abdominale.
  • La coelioscopie (ou laparoscopie) est une technique chirurgicale à ventre fermé. Le chirurgien réalise trois ou quatre petites incisions pour insérer un système optique et des instruments chirurgicaux à l’intérieur la cavité abdominale. Le système optique est relié à un écran extérieur et le chirurgien opère en visualisant ses gestes à l’écran.

Elle présente plusieurs avantages par la diminution de la douleur et des complications après l’intervention, la  réduction la durée d’hospitalisation ou encore un meilleur résultat esthétique (cicatrices de petite taille).

Intervention sur les ganglions

L'opération qui consiste à enlever les ganglions lymphatiques est le curage ganglionnaire ou lymphadénectomie.

CHIMIOTHERAPIE

La chimiothérapie  vise là aussi à détruire les cellules cancéreuses.

Comment ?

Elle peut être administrée soit par voie intraveineuse (en perfusion).

Déroulement ?

Le déroulement du traitement est soigneusement planifié par l’équipe médicale en fonction de votre situation. Le médecin qui vous suit vous remet un calendrier qui détermine le lieu et les jours de traitement, ainsi que les noms des médicaments utilisés.

Avant la  cure, un bilan sanguin est réalisé pour vérifier que votre état de santé permet de poursuivre le traitement. Un examen clinique peut aussi être réalisé.

En cas d’anomalies, le traitement peut être reporté ou modifié.

 

Durée ?

La durée totale du traitement est variable : il se déroule soit de façon continue, tous les jours pendant une période donnée, soit par cure successive qui peut être suivie d’une période de repos.

La durée des chimiothérapies en cas de métastases est généralement longue et varie en fonction de l’efficacité du traitement et de la présence ou non d’effets secondaires qui varient selon les médicaments utilisés, les dosages et selon les personnes

 

Modalités si la chimiothérapie est par perfusion ?

Avant de commencer le traitement intraveineux, peuvent être posés : une chambre implantable ou un PICC line

  1. La pose d’une chambre ou site implantable peut être nécessaire afin d’administrer les traitements médicaux. Les médicaments qui vous ont été prescrits peuvent irriter ou endommager les petites veines de la main ou du bras.

Pour votre confort et votre sécurité, il est indispensable de placer un dispositif veineux de longue durée dans une veine profonde et de bon calibre. Ce dispositif est composé d’un petit boîtier, la chambre implantable, et d’un tuyau souple et fin appelé cathéter. Ce dispositif est placé sous la peau, au cours d’une courte intervention chirurgicale et sous anesthésie locale. À chaque perfusion, les médicaments sont injectés directement dans la chambre implantable au travers la peau. Ce dispositif reste en place pendant toute la durée du traitement et permet d’avoir une activité physique normale (se laver, voyager…)

  1. A la place d’un site implantable, un PICC line (Cathéter Central Inséré par voie Périphérique) peut être posé. Il s’agit d’un cathéter veineux central inséré au-dessus du pli du coude dans une veine périphérique. Le point d’insertion du PICC Line doit surveillé quotidiennement en milieu hospitalier et 1 fois par semaine par l’équipe soignante qui s’occupe de vous à domicile. C’est pour cette raison qu’un pansement transparent sera posé dès que possible sur le point d’orifice du PICC Line. Il permet une surveillance directe du point d’insertion du dispositif.

 

(Pour en savoir plus : https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Comprendre-la-chimiotherapie)

THERAPIES CIBLEES

Les thérapies ciblées, classe innovante de médicaments anticancéreux, agissent spécifiquement sur les cellules cancéreuses en ciblant une caractéristique propre à celles-ci.

Les tumeurs cancéreuses ont la capacité de fabriquer leurs propres vaisseaux sanguins pour se nourrir. C’est l’angiogenèse. Plus une tumeur est vascularisée, plus elle se développe rapidement et génère des métastases. Un traitement ciblé, le bevacizumab, agit contre le VEGF (pour Vascular Endothelial Growth Factor) dont la tumeur a besoin pour fabriquer ses vaisseaux sanguins

Des mécanismes qui réparent l’ADN des cellules et qui vont réguler le cycle de la cellule cancéreuse peuvent être ciblés par des médicaments, les « inhibiteurs de PARP ». Le but recherché est de stopper la réparation des cellules cancéreuses afin de les éliminer.

Plus d'informations : https://www.liguecancer.ch/a-propos-du-cancer/traitements/limmunotherapie-et-les-therapies-ciblees