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Traitements cancer de la thyroïde

Une proposition de traitements est établie par des médecins d'au moins trois spécialités (chirurgien, oncologue médical, oncologue radiothérapeute, pathologiste...) dans le cadre d'une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) en s'appuyant sur des recommandations de bonne pratique.

La prise en charge thérapeutique va dépendre de plusieurs éléments, notamment :

  • le type de cancer
  • son stade d’évolution
  • de votre état de santé, de votre âge, des antécédents personnels médicaux et chirurgicaux, des antécédents familiaux. 
  • de votre avis et de vos préférences
  • d’éventuelles contre-indications aux traitements

La proposition de traitements est ensuite expliquée au cours de la consultation d'annonce.

Après votre accord, les modalités du traitement sont décrites dans un programme personnalisé de soins (PPS). 

Il peut également vous être proposé de participer à un essai clinique innovant.

Chaque traitement a ses forces et ses limites, ses avantages et ses inconvénients, comme des effets secondaires désagréables ou handicapants, qui diffèrent d’un patient à l’autre.

Pour plus d'informations : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-thyroide/Traitements

Chirurgie

La chirurgie est le traitement de première intention dans presque tous les cancers de la thyroïde.

Le type de chirurgie est discuté par le médecin et le chirurgien selon chaque type de cancer.

Parmi les techniques, il peut être proposé soit une lobectomie/lobo-isthmectomie (=ablation de la moitié de la thyroïde) +/- avec des techniques mini invasives ou assisté par robot soit une thyroïdectomie totale (=ablation de l’ensemble de la thyroïde).

En cas d’ablation de la thyroïde, le geste chirurgical peut être complété par un curage ganglionnaire. C’est-à-dire d’enlever les ganglions lymphatiques de drainage d’un coté ou des 2 côtés de la thyroïde.

Les suites opératoires sont simples avec une hospitalisation de 24-48h et selon les cas une chirurgie ambulatoire est possible. On peut ressentir des douleurs modérées notamment à la déglutition, une modification de la voix post-intubation ou avoir un œdème modérée durant 1-2 mois.

Les complications potentielles sont :

  •  L’hypothyroïdie, obligatoire en cas de thyroïdectomie totale et un traitement de supplémentation des hormones thyroïdiennes sera mis en place.
  • Baisse du taux de calcium si atteinte des glandes parathyroïdes. Ce risque sera diminué par leur repérage durant la chirurgie.
  • Paralysie récurrentielle, rare (2-5% des cas), permanente dans moins de 2% des cas. Cela peut survenir si atteinte du nerf récurent. Ce risque sera maitrisé par un neuromonitorage du nerf durant l’opération

Irathérapie

L’irathérapie est un traitement discuté pour les cancers à risque modéré à élevé de récidive ou d’extension métastatique. C’est un traitement complémentaire de la chirurgie et réalisé après celle-ci et scintigraphie à l’iode.

Il s’agit de l’administration d’iode radioactif appelé iode 131 avec une activité calculée selon le type de cancer et de risque. Une hospitalisation en chambre radio-protégée est nécessaire durant 2 à 5 jours selon la dose administrée.

L’irathérapie sera suivie d’une scintigraphie pour contrôler la présence d’éventuel résidu. Ce traitement peut être réaliser à plusieurs reprises selon les cas.

Traitements locaux des métastases

En cas de métastases, différents traitements peuvent être discutés comme la chirurgie de métastases, la radiothérapie, la radiofréquence, cryothérapie, cimentoplastie ou chimio-embolisation. Ces traitements sont décidés au cas par cas selon chaque patient et atteinte.

Chimiothérapie et thérapie ciblée

En cas de maladie réfractaire aux traitements antérieurs, notamment avec métastases, un traitement systémique par chimiothérapie ou thérapie ciblée peut être proposé. Le choix de ces traitements sera discuté également après la recherche de mutation de la tumeur.

En cas de cancer anaplasique, un traitement par chimiothérapie et radiothérapie sera réalisé précocement en association avec la chirurgie pour une prise en charge rapide.

La chimiothérapie  vise là aussi à détruire les cellules cancéreuses.

Comment ?

Elle peut être administrée soit par voie intraveineuse (en perfusion) soit, pour certains, par voie orale.

Déroulement ?

Le déroulement du traitement est soigneusement planifié par l’équipe médicale en fonction de votre situation. Le médecin qui vous suit vous remet un calendrier qui détermine le lieu et les jours de traitement, ainsi que les noms des médicaments utilisés.

Avant la  cure, un bilan sanguin est réalisé pour vérifier que votre état de santé permet de poursuivre le traitement. Un examen clinique peut aussi être réalisé.

En cas d’anomalies, le traitement peut être reporté ou modifié.

Durée ?

La durée totale du traitement est variable : il se déroule soit de façon continue, tous les jours pendant une période donnée, soit par cure successive qui peut être suivie d’une période de repos.

La durée des chimiothérapies en cas de métastases est généralement longue et varie en fonction de l’efficacité du traitement et de la présence ou non d’effets secondaires qui varient selon les médicaments utilisés, les dosages et selon les personnes

Modalités si la chimiothérapie est par perfusion ?

Avant de commencer le traitement intraveineux, peuvent être posés : une chambre implantable ou un PICC line

  1. La pose d’une chambre ou site implantable peut être nécessaire afin d’administrer les traitements médicaux. Les médicaments qui vous ont été prescrits peuvent irriter ou endommager les petites veines de la main ou du bras.

Pour votre confort et votre sécurité, il est indispensable de placer un dispositif veineux de longue durée dans une veine profonde et de bon calibre. Ce dispositif est composé d’un petit boîtier, la chambre implantable, et d’un tuyau souple et fin appelé cathéter. Ce dispositif est placé sous la peau, au cours d’une courte intervention chirurgicale et sous anesthésie locale. À chaque perfusion, les médicaments sont injectés directement dans la chambre implantable au travers la peau. Ce dispositif reste en place pendant toute la durée du traitement et permet d’avoir une activité physique normale (se laver, voyager…)

  1. A la place d’un site implantable, un PICC line (Cathéter Central Inséré par voie Périphérique) peut être posé. Il s’agit d’un cathéter veineux central inséré au-dessus du pli du coude dans une veine périphérique. Le point d’insertion du PICC Line doit surveillé quotidiennement en milieu hospitalier et 1 fois par semaine par l’équipe soignante qui s’occupe de vous à domicile. C’est pour cette raison qu’un pansement transparent sera posé dès que possible sur le point d’orifice du PICC Line. Il permet une surveillance directe du point d’insertion du dispositif.

 

(Pour en savoir plus : https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Comprendre-la-chimiotherapie)