Epidémiologie et facteurs de risque
Incidence et mortalité
Les données ci-dessous sont issues du rapport "Estimations nationales de l'incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018 - Volume 1 : Tumeurs solides : Étude à partir des registres des cancers du réseau Francim", consultables de manière complète sur le site de Santé Publique France.
Le nombre de nouveaux cas de cancers du parenchyme rénal par an, en France, en 2018 était estimé à 13 323, dont 67 % chez l’homme.
L'incidence est maximale entre 80 et 84 ans.
On estime à 5 589 le nombre de décès par cancer du rein, dont 68 % surviennent chez l’homme.
A noter que, contrairement aux données d'incidence, les données de mortalité concernent les décès survenant dans les suites d'un carcinome rénal mais également de carcinomes urothéliaux du bassinet et de l'uretère.
L’âge médian au diagnostic est de 66 ans chez l’homme et de 69 ans chez la femme.
Le cancer du rein représente environ 3% de l'ensemble des cancers.
Facteurs de risque
Un facteur de risque désigne un élément pouvant favoriser le développement d'un cancer. La présence d'un ou plusieurs facteurs de risque n'entraîne pas systématiquement l'apparition d'un cancer. A l'inverse, un cancer peut se développer sans qu'aucun des facteurs de risque ne soit présent.
Les 4 principaux facteurs de risque du cancer du rein sont:
- Le tabac: en fumant, une personne a 1,5 fois plus de risque d'une personne non fumeuse de développer ce type de cancer. L'arrêt du tabac est favorable avec une baisse du risque après 10 à 15 ans de sevrage.
- Le surpoids et l'obésité: toute personne présentant un IMC (Indice de Masse Corporelle) > à 25kg/m² a un sur-risque. Pour une augmentation de l'IMC de 5 kg/m², l'augmentation de risque de cancer rénal est estimée, selon les études, entre 24 et 34 %.
- Un traitement par dialyse de plus de 3 ans: l'apparition de kystes est favorisée par ce traitement. Or, ces kystes peuvent être plus à risque de dégénérescence et donc de developper notamment des carcinomes rénaux papillaires.
- Une prédisposition génétique: il s'agit d'anomalies au niveau moléculaire, dans l'ADN (le génome), qui peuvent favoriser d'autres modifications génomiques et entrainaient la transformation d'une cellule normale vers une celulle cancéreuse. Ces anomalies peuvent être héréditaires, on parle alors de forme familiale de cancer du rein.
Les formes familiales ou héréditaires de cancer du rein sont rares, seulement 2 à 3% de tous les cancers du rein. Il n'y a pas de dépistage systématique réalisé en l'absence de critères particuliers, évalués en consultation.