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Epidémiologie et facteurs de risque

Cette partie présente des données sur l'incidence, la mortalité des carcinomes urothéliaux mais également les éléments pouvant favoriser la survenue de tels cancers.

Incidence et mortalité

Les données ci-dessous sont issues du rapport "Estimations nationales de l'incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018 - Volume 1 : Tumeurs solides : Étude à partir des registres des cancers du réseau Francim", consultables de manière complète sur le site de Santé Publique France.

Il est à noter que ces informations ne concernent que les Tumeurs de Vessie Infiltrantes le Muscle (TVIM).

Le nombre de nouveaux cas de carcinome urothélial par an, en France, en 2018 était estimé à   13 074, dont 81 % chez l’homme.

L’âge médian au diagnostic est de 73 ans chez l’homme et de 78 ans chez la femme.

On estime à 5 335 le nombre de décès par carcinome urothélial, dont 77 % surviennent chez l’homme.

Les carcinomes urothéliaux représentent environ 3% de l'ensemble des cancers.

 

Facteurs de risque

Un facteur de risque désigne un élément pouvant favoriser le développement d'un cancer. La présence d'un ou plusieurs facteurs de risque n'entraîne pas systématiquement l'apparition d'un cancer. A l'inverse, un cancer peut se développer sans qu'aucun des facteurs de risque ne soit présent.

Les principaux facteurs de risque du cancer de la vessie sont:

  • Le tabac: en fumant, une personne a 3 fois plus de risque qu'une personne non fumeuse de développer ce type de cancer. Plus le tabagisme est important ou ancien, plus le risque est important.
  • Les infections:
    • des infections régulières et répétées peuvent entrainer une inflammation chronique pouvant favoriser les cancers de vessie.
    • La bilharzioze, une infection par un parasite (le schistosome), a aussi été identifiée comme étant un facteur de risque de développer un cancer épidermoïde de la vessie.
  • Certains éléments présents dans l'environnement:
    • naturel: des produits présents dans l'eau de boisson comme l'arsenic, qui se trouve naturellement dans le sol rocheux de certaines régions, sont cancérogènes. Le risque de tumeur de vessie augmente si la quantité d'arsenic est supérieure à 80 microgrammes (µg) par jour.
    • professionnel: les amines aromatiques (composés chimiques utilisés dans la fabrication des cosmétiques, des produits pharmaceutiques, des pesticides, des matières plastiques, dans l'industrie du caoutchouc et que l'on retrouve dans le tabac) et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (substances employées dans l'industrie du goudron, des pneumatiques ou du textile).

La production et l'utilisation de ces substances sont aujourd'hui sévèrement règlementées.